L’UNESCO, avec le soutien du Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI) et de l’Agence italienne pour la Coopération au développement (AICS) accompagne le secteur des médias publics, privés et communautaires dans huit pays d'Afrique de l’Ouest et du Centre (Sénégal, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée-Conakry, Mali, Niger, Nigéria et Cameroun), dans la mise en œuvre du projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » pour des choix éclairés sur la migration.
D’une durée de trois (03) ans (2019-2021), le projet a pour objectif principal de donner aux jeunes garçons et filles les moyens de prendre des décisions éclairées sur les questions migratoires, grâce à un meilleur accès à une information de qualité (ODD 16.10).
Dans ses objectifs spécifiques, le projet vise à :
- OS1 : Renforcer l'accès à une information de qualité de la population en Afrique de l'Ouest et Centrale (en particulier la jeunesse considérée comme la plus vulnérable) sur la migration, y compris la migration irrégulière (causes profondes, flux, risques), dans la sous-région et vers Europe ; et aujourd’hui, la migration dans le contexte de la COVID 19 ;
- OS2 : Promouvoir l’égalité des genres dans le renforcement des capacités des professionnel(le)s des médias, les contenus éditoriaux et l’accès à l’information, en relation avec les questions migratoires ;
- OS3 : Renforcer le dialogue pacifique entre les migrants et les communautés d'accueil dans les pays cibles, à travers les médias et la communication ;
- OS4 : Renforcer les capacités des journalistes (notamment les jeunes) à produire des reportages éthiques et professionnels, y compris dans le domaine du journalisme d’investigation sur la migration ;
- OS5 : Renforcer également les capacités des jeunes artistes à produire du contenu sur la migration.
Au Niger, en 2019, l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication-Section du Niger (APAC-Niger), partenaire pays de mise en œuvre du projet, a organisé du 19 au 21 novembre un atelier de formation, à Zinder, de 30 journalistes, animateurs et animatrices radios, provenant de 25 radios communautaires et de 5 radios privées de la région de Zinder, pour renforcer leurs capacités en matière de production de programmes radiophoniques de qualité sur la migration féminine et la traite des personnes (notamment des mineurs).
Sur la base des compétences acquises par les journalistes, animateurs et animatrices des radios communautaires bénéficiaires du projet en 2019, Un deuxième atelier de formation de 14 professionnel(le)s des radios communautaires de Zinder a été organisé du 13 au 17 Octobre 2020 à Zinder, sous forme de restitution et de partage des résultats obtenus dans le cadre des programmes radiophoniques produits et diffusés à la suite de l’atelier de formation de 2019. A cet effet, les capacités techniques des journalistes, animateurs et animatrices ont été renforcées dans le montage et le mixage de programmes radiophoniques, en plus des connaissances sur la migration féminine et la traite des personnes dans le contexte de la COVID 19.
Au terme de ce deuxième atelier de formation, une campagne de production et de diffusion de programmes radiophoniques sur les causes et les conséquences de la migration féminine et de la traite des personnes dans la région de Zinder a été mise en place, sur une durée d’un (01) mois (du 19 Octobre au 19 novembre 2020).
A l’issue de cette campagne, 28 émissions seront produites et diffusées par les 14 radios (Malawa, Gamakaye, Zumunci FM, Tsirkau FM, Tarka FM, Dougouza FM, Aissami, Muryar Gaffati, Gagaraou, Albichir, Boulama FM, Alkawali, Martaba et la radio associative Alternative FM) bénéficiaires du projet dans les départements de Belbédji, Damagaram Takaya, Gouré, Kantché, Magaria, Mirriah, Takeita, Tanout et la ville de Zinder.
Ces activités contribuent à l’atteinte des résultats visés par l’objectif spécifique OS1 : « Renforcer l'accès à une information de qualité de la population en Afrique de l'Ouest et Centrale (en particulier la jeunesse considérée comme la plus vulnérable) sur la migration, y compris la migration irrégulière (causes profondes, flux, risques), dans la sous-région et vers Europe ».
La Présidente de l’APAC-Niger
Amina Niandou